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Les étalons présentant une cryptorchidie abdominale, c’est-à-dire un testicule non descendu dans le scrotum et présent dans la cavité abdominale doivent être castrés sous cœlioscopie. En effet, le testicule abdominal sécrète une quantité augmentée de la testostérone entrainant généralement un comportement d’étalon exacerbé, en revanche, il ne sécrète pas de spermatozoïdes fonctionnels.

Le cheval est sédaté et placé dans le travail de contention. Deux incisions sont réalisées au niveau du flanc afin d’introduire les instruments de laparoscopie. Les cordons testiculaires sont cautérisés et coupés à l’aide du Ligasure puis les plaies de laparoscopie sont suturées.

Castration sous coelioscopie
Section du cordon testiculaire normalement positionné Testicule cryptorchide isolé en voie d’être extrait

De la même manière, certains étalons ayant des contres indications à être anesthésiés (liés à l’âge, à une maladie, etc) peuvent être castrés sous laparoscopie. Les cordons testiculaires et leurs annexes vasculaires sont cautérisés et coupés à l’aide du Ligasure,ND ( instrument permettant la cautérisation des tissus et leur découpe). Le testicule est alors laissé en place et va s’atrophier au parfaitement stérile mais  il est possible qu’une re vascularisation partielle du testicule entraine une petite sécrétion de testostérone et la persistance des caractères sexuels mâle. Certains propriétaires choisissent alors cette technique de castration dans ce but.

La laparoscopie permet également d’aider au retrait d’un calcul vésical. L’anatomie de la jument permet de le réaliser par voie directe mais l’intervention est beaucoup plus complexe chez le mâle ou le hongre. La technique historique était de fragmenter et de retirer les calculs par une urétrostomie périnéale (ouverture de l’urètre au niveau du périnée, sous l’anus). Un risque de récidive était alors présent en raison de l’élimination incomplète des débris. Avec l’apparition de la laparoscopie, la technique de choix est actuellement la laparocystotomie (vidange des calculs par une ouverture de la vessie assistée par laparoscopie) car elle permet de retirer totalement les calculs sans les fracturer, ce qui réduit le risque de récidive en plus d’être une technique peu invasive. En revanche, c’est une intervention difficile qui nécessite une grande expérience du chirurgien et qui est réalisée sous anesthésie générale. L’urétrostomie périnéale peut toujours être une bonne option pour le retrait de petits calculs, en cas de risque anesthésique, ou pour raison financière. Une technique moins invasive par urétrostomie a également été développée récemment. Elle consiste à mettre le calcul dans un petit sac et le fragmenter à l’intérieur de ce sac pour ne pas léser l’urètre lors de l’extraction.

Enfin, la technique de cœlioscopie présente de multiples usages autres que ceux cités précédemment tels que la réalisation de biopsies intra abdominales, en cas de rupture vésicale chez le poulain pour la réparation d’une brèche, etc…

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