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Afin de traiter au mieux et d’avoir les résultats les plus efficaces possibles, une approche multidisciplinaire est indispensable. La combinaison de maréchalerie, kinésithérapie, physiothérapie, dentisterie et soins vétérinaires est la meilleure solution face aux problèmes locomoteurs rencontrés.

Les infiltrations intra-articulaires

L’inflammation de l’articulation (synovite-arthrite), de la capsule articulaire (capsulite) et/ou une lésion du cartilage articulaire sont toutes des raisons de traiter une articulation. Avant que l’articulation soit infiltrée, la région est préparée de manière aseptique pour éliminer les risques de sepsis.
En raison du relargage de médiateurs de l’inflammation qui ont un effet néfaste sur l’articulation, une synovite peut conduire à une diminution d’amplitude articulaire et même des lésions cartilagineuses. Ce processus peut aussi mener à une arthropathie de l’articulation. L’objectif du traitement est de limiter l’inflammation et d’optimiser les capacités de lubrification de la synoviale articulaire.

  • Anti-inflammatoires

    Les anti-inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens. Ces produits stoppent le cercle vicieux du cycle inflammatoire en diminuant le relagarge de médiateurs de l’inflammation dans l’articulation. La douleur va diminuer et la mobilité articulaire va augmenter. L’objectif est d’utiliser des doses efficaces le plus basses possibles pour éviter des effets négatifs à long terme.
    L’acide hyaluronique est un constituant essentiel du liquide synovial. Il a un effet « amortissant » et anti-inflammatoire.

    L’objectif de la médecine régénérative est de restaurer la structure et la fonction d’un tissu lésé. Les cellules souches, le PRP (platelet rich plasm) et le serum ou plasma autologue (IRAP) sont les 3 produits othobiologiques couramment utilisés sur les lésions musculo squelettiques du cheval

    La médecine régénérative est récente et prometteuse. C’est un vaste domaine de recherche en médecine humaine et vétérinaire. Elle a notamment permis l’émergence de nouveaux traitements dans les pathologies sportives des chevaux.
    La médecine régénérative a pour but de stimuler les capacités naturelles de réparation propres à l’individu. Certaines approches utilisent des produits autologues c’est-à-dire dérivés du patient traité alors que d’autres utilisent des produits hétérologues c’est-à-dire issus d’autres chevaux.

  • IRAP

    L’IRAP (Interleukin Receptor Antagonist Protein) peut aussi être appelé serum conditionné autologue. L’IRAP a été développé pour stopper les effets de l’interleukin-1 qui est un médiateur de l’inflammation produit par l’articulation affectée et responsable de l’entretien de l’inflammation.
    L’IRAP arrête les effets de l’interleukin 1 en se fixant à ces récepteurs et par conséquent arrête le cercle vicieux de l’inflammation.

  • PRP

    Le Platelet Rich Plasma est comme l’IRAP, un plasma autologue (récolté à partir du propre sang du cheval). L’activation des plaquettes implique le relargage de multiples médiateurs.
    Ce traitement autologue libère de nombreux facteurs de croissance qui produisent une régénération cellulaire.
    Ces molécules attirent d’autres médiateurs anti-inflammatoires dans le tissu lésé. Ils n’aident pas seulement à diminuer l’inflammation, ces molécules améliorent aussi l’angiogenèse (formation d’une nouvelle vascularisation), la migration cellulaire, la prolifération et la différentiation (développement de tissu) et une ré-épithalisation (cicatrisation de la peau). PRP est utilisé pour les tendons pour améliorer le processus de cicatrisation, mais il peut aussi être utilisé pour le traitement des articulations
    Le sang est prélevé à la veine jugulaire via une seringue spécifique qui subit ensuite une centrifugation spéciale pour séparer les plaquettes du reste du sang. Un des grands avantages du PRP est que sa préparation est rapide et le traitement peut être réalisé le jour de l’examen.
    Nous possédons le PRP de seconde génération avec un système qui permet ou non de conserver les leucocytes et d’obtenir un rendement plaquettaire jusqu’à 87%.

  • Cellules souches

    Les cellules souches sont des cellules indifférenciées qui ont la capacité de se développer en cellules de différents types (cartilage, tendon, ligament, muscle, os). Il y a 2 types de cellules souches : hématopoïétique et cellules souches mésenchymateuses.
    Il existe désormais un dispositif commercial de cellules souches hétérologues Arti-Cell Forte. Ces cellules ont un puissant pouvoir anti-inflammatoire.
    Ces cellules sont utilisées par voie intra-articulaire pour gérer des inflammations articulaires ou arthropathies à l’origine de boiterie.

La maréchalerie

« Pas de pied, pas de cheval », expression bien connue de tous les cavaliers. Dans le cas de pathologie locomotrice, les vétérinaires et les maréchaux œuvrent conjointement pour apporter le maximum de confort au cheval.

Les fers orthopédiques sont conçus pour participer à la gestion des lésions tendineuses, ligamentaires et articulaires du pied mais aussi des articulations plus proximales. Ils peuvent entre autres soulager des pincements articulaires, diminuer les contraintes sur les tendons ou faciliter le départ du pied tout en gardant leur rôle de fer…

Les thérapies instrumentales

  • Laser (Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation)

    La thérapie laser est une thérapie physique qui utilise la lumière (onde lumineuse amplifiée) afin d’augmenter et accélérer les processus de guérison physiologique du corps. L’objectif de l’absorption de l’énergie lumineuse est d’obtenir un effet sur les tissus tel que l’eau la mélanine et l’hémoglobine.
    Le Laser est un moyen efficace de prise en charge de la douleur fondée sur la biochimie cellulaire et non sur la pharmacopée.
    Il a des actions antalgique, anti-inflammatoire, anti-œdémateuse et cicatrisante, la spécificité de ces effets sera définie par la longueur d’onde, le dosage et la modalité d’émission.
    Il peut être utilisé chez le cheval sur les plaies, les œdèmes, les tendinopathies, l’arthrose et les dorsalgies.
    En cas d’inflammation marquée les séances peuvent être répétées tous les 2 jours, en particulier sur les tendinopathies. Il permet aussi de gérer les dorsalgies en espaçant les séances jusqu’à tous les 3 mois environ.

  • Tecar (Transfert Electrical Capacitive And Resistive)

    L’utilisation d’un courant alternatif à haute fréquence (0,3-0,5 MHz) agit sur la perméabilité membranaire. Il induit une augmentation des échanges intra et extra cellulaires et un effet diathermique (réaction sur les tissus).
    Il augmente les possibilités de récupération des tissus par un effet de « drainage » cellulaire ce qui a un réel intérêt dans la préparation et récupération musculaire. On l’utilise en particulier sur le dos en post-effort.
    On l’utilise aussi pour le traitement des affections inflammatoires de type desmopathie, tendinopathie, œdèmes locaux.
    Par son action d’augmentation du métabolisme cellulaire il a aussi une action sur la cicatrisation tissulaire.
    Il a une action antidouleur par son interférence synaptique au niveau des nocicepteurs. Il perturbe le flux nerveux ce qui provoque une antalgie immédiate et par la sécrétion d’endorphine il provoque une antalgie durable.

  • Ondes de choc

    Les ondes de choc sont des ondes acoustiques générées à faible fréquence et sous très forte pression. Elles ont un effet analgésique à court et à long terme et stimulent le métabolisme et la cicatrisation des différents tissus.
    Ce traitement est utilisé pour le traitement de nombreuses affections tendineuses ou ligamentaires notamment pour les insertions du ligament suspenseur du boulet ou bien encore pour les entorses.
    La thérapie par ondes de choc est également utilisée pour résoudre les contractures musculaires, par exemple au niveau de la ligne du dos.
    Au niveau osseux les ondes de choc sont utilisées pour réduire l’inflammation du périoste (suros, sore-shine,…) ainsi que pour corriger les déviations angulaires sur les poulains.